vendredi 25 mai 2012

Les banques françaises se préparent au scénario du "Grexit"

Les établissements bancaires français échafauderaient dans le plus grand secret des plans d'urgence en cas de sortie de la Grèce de la zone euro. 

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 (c) Afp
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Les banques françaises, qui font partie des établissements bancaires étrangers les plus exposés à la Grèce, préparent dans le plus grand secret des plans d'urgence dans l'éventualité d'une sortie de la République hellénique de la zone euro, ont indiqué à Reuters des sources informées de ces préparatifs.
D'après des responsables de la zone euro, le comité de préparation de l'Eurogroupe avait demandé aux gouvernements de la zone d'élaborer chacun de leur côté des plans d'urgence en cas de retour de la drachme en Grèce.
"Chaque banque a désormais une équipe spéciale chargée de regarder les conséquences possibles d'un retour de la drachme", a dit à Reuters un banquier parisien sous couvert d'anonymat.

Des plans encore confidentiels
Si les banques françaises assurent être prêtes à cette éventualité et pouvoir en absorber les pertes qui en découleraient, aucune d'entre elles n'a souhaité en revanche s'exprimer sur les plans d'urgence mis en place, tout comme les pouvoirs publics.
D'après les données de la Banque des règlements internationaux et corrigées du risque réel pris sur l'emprunteur, les banques françaises ont pour 44,4 milliards de dollars d'engagements de crédit en Grèce contre 13,4 milliards pour les banques allemandes.
"Les banques préparent des plans d'urgence en cas de sortie de la Grèce, mais vous pouvez deviner pourquoi elles ne souhaitent pas que cela se sache publiquement", souligne un consultant travaillant pour les banques françaises, qui n'a pas non plus souhaité être nommé.

Des études sur la "Grexit"
Selon un banquier d'affaires, toutes les banques françaises ont mis sur pied des plans de crise sur la Grèce au cours des deux dernières semaines à la demande des régulateurs.
Ni BNP Paribas, ni le Crédit agricole, de loin la banque française la plus exposée à la Grèce, ni la Societe Générale n'ont souhaité faire de commentaires.
Le nouveau président François Hollande refuse de son côté d'envisager un tel scénario de sortie de la Grèce ("Grexit").
"Ils failliraient à leurs obligations fiduciaires s'ils ne le demandaient pas", a réagi un banquier d'affaires parisien à propos de l'éventualité d'instructions de l'ACP aux banques.
Les investisseurs redoutent du coup que le pays ne soit contraint d'abandonner la monnaie unique, au risque d'entraîner de lourdes pertes dans le secteur bancaire.
(Avec Reuters)

Source
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Ce n'est pas une surprise pour ceux et celles qui suivent la presse internationale et alternative. Par contre, ce qui m'intéresse le plus, ce sont les infos qui ont été filtré. Aujourd'hui on parle de plus en plus ouvertement de la sortie de la Grèce des zonards de l'euro, c'est une idée admise par tous journaleux qui se respectent comme si c'était une fatalité inévitable. Le Grexit m'importe peu c'est le franchexit ou encore l'allemagnexit qui me préoccupe le plus et qui auront bien plus d'impact sur le monde !

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